Tshopo : les femmes rurales s’unissent pour devenir actrices du développement

Kisangani, 21 octobre 2025 — À l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale, le Réseau national des associations de femmes rurales (RENAFER), en partenariat avec l’Agence belge de coopération internationale (Enabel), organise une table ronde de deux jours au Centre Monseigneur Grison de Kisangani, autour du thème : « Pour toutes les femmes et filles, égalité et autonomisation ».

Ces assises, ouvertes ce mardi 21 octobre, réunissent des femmes rurales venues de différents territoires de la province de la Tshopo. L’objectif est de renforcer leur leadership, accroître leur participation au développement local et promouvoir leur autonomie économique.

Des échanges riches et constructifs

L’ingénieure Lydie Empata Sonisia, représentant la ministre provinciale de l’Environnement, a salué cette initiative porteuse d’espoir pour la femme rurale.

Parmi les interventions marquantes figure celle de la professeure Thérèse Olonga, qui a développé le thème « Femme rurale et leadership ». Elle a insisté sur la nécessité pour les femmes rurales de croire en leurs capacités et de s’imposer comme actrices majeures du changement dans leurs communautés.

Les femmes rurales plaident pour une meilleure représentation

Pour sa part, Mme Micheline Mayingidi, présidente de l’Association des femmes rurales de la Tshopo, s’est dite satisfaite de la tenue de ces assises. Elle a plaidé pour une plus grande participation des femmes rurales dans la prise de décisions de développement, soulignant que leur proximité avec les réalités du terrain en fait des partenaires incontournables.

Des difficultés persistantes sur le terrain

Les participantes ont également mis en lumière les multiples défis auxquels elles font face au quotidien :

l’impraticabilité des routes qui freine l’écoulement des produits agricoles ;

le manque de moyens de transport pour relier les zones de production aux marchés ;

la mauvaise qualité des semences distribuées dans certains villages ;

ainsi que les maladies qui attaquent les cultures, réduisant la productivité et les revenus des ménages.

Ces obstacles, ont-elles souligné, compromettent leurs efforts d’autonomisation et accentuent la précarité dans les milieux ruraux.

Vers un plan d’action provincial en faveur de la femme rurale

Les discussions se poursuivent jusqu’à ce mercredi, avec pour ambition d’aboutir à des propositions concrètes pour l’élaboration d’un plan d’action provincial en faveur de la femme rurale. Ce document devra orienter les futures politiques locales de promotion du genre et de développement agricole durable dans la Tshopo.

Une initiative saluée tant par les autorités provinciales que par les partenaires techniques, convaincus que l’avenir du développement rural passe inévitablement par la reconnaissance du rôle central de la femme dans la transformation socio-économique de la province.

Pascal Kazadi