Tshopo : lancement d’un atelier de mobilisation autour du projet de transformation agricole

Kisangani, le 18 Mai. Un atelier de mobilisation des parties prenantes et de plaidoyer a été organisé le samedi 17 mai 2025 dans la salle de réunion de La Fourchette, à Kisangani. Il s’inscrivait dans le cadre du Projet d’appui à la gouvernance et au développement des compétences en soutien au programme de transformation de l’agriculture. L’atelier a été animé par des experts internationaux en sauvegarde environnementale et sociale, représentant le Fonds social de la République démocratique du Congo.

Parmi les autorités présentes, le gouverneur de la province de la Tshopo, Paulin Lendongoliya, a pris part à ces assises. Dans son allocution, il a salué l’initiative, affirmant que :

« Ce projet répond aux priorités du gouvernement, visant à accroître la productivité et la compétitivité dans le secteur agricole. »
Le gouverneur a précisé que l’une des composantes clés du projet concerne la construction et l’équipement des centres de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes en agro-business, ainsi que la mise en place de centres communautaires pour le développement des métiers innovants.

Il a ajouté :
« La jeunesse représente une grande force de travail dans notre pays. Si elle n’est pas formée, elle risque de devenir une bombe à retardement susceptible d’alimenter l’insécurité dans nos cités. »

Un projet pour les jeunes

Blaise Vumbi, expert international en sauvegarde environnementale et sociale, a donné des précisions sur le projet. Il a expliqué que celui-ci est mis en œuvre dans cinq provinces : Tshopo, Sud-Ubangi, Nord-Ubangi, Kasaï oriental et Kongo-Central.
Le projet, financé par la Banque africaine de développement, s’étale sur cinq ans.

L’atelier s’est focalisé sur une des trois composantes principales du projet, à savoir :
La construction des infrastructures des centres de promotion de la jeunesse dans l’entrepreneuriat et l’agro-business.

Les jeunes âgés de 15 à 32 ans bénéficieront de formations gratuites d’une durée allant de trois à six mois, selon la spécialité choisie. Pour y accéder, un certificat de fin d’études primaires est requis. Au total, 25 000 jeunes seront formés dans les cinq provinces concernées, dont 3 900 dans la province de la Tshopo.

M. Vumbi a appelé les jeunes à s’approprier le projet, soulignant son impact sur l’autonomisation et l’emploi des jeunes.

Témoignages de jeunes participants

À la sortie de l’atelier, plusieurs jeunes entrepreneurs ont exprimé leur satisfaction. Daniel Vangisivabi, fondateur d’une marque de cosmétiques, a déclaré :
« Je salue cette initiative, car elle est orientée vers la jeunesse. L’entrepreneuriat doit être ancré dans l’esprit des jeunes pour leur développement personnel. Nous avons besoin d’accompagnement. »
Il a également lancé un appel aux bailleurs de fonds pour qu’ils fassent preuve de transparence et de cohérence dans la mise en œuvre du projet.

De son côté, une jeune étudiante en économie, également entrepreneure, a confié :
« Les jeunes doivent entreprendre pour faire face au chômage, qui est très élevé dans notre pays. »

La formation s’est clôturée sur une note positive. Les participants se sont dits satisfaits de la qualité des échanges et des informations reçues.

Judith Basubi