
Tel un soldat abandonné au front, un panafricain claque…

Kinshasa, 12 juin 2025 – Coup de tonnerre au sein du gouvernement congolais : le ministre d’État à la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba Tungunga, a remis sa démission au président de la République. Dans une lettre au ton grave, il évoque des menaces sur sa vie et un vaste complot politique dont il serait la cible, pointant du doigt le silence complice de Kinshasa.
Une démission aux allures d’alerte nationale
Dans une correspondance de quatre pages adressée au chef de l’État, Constant Mutamba affirme quitter ses fonctions « non sans regret », tout en dénonçant un « complot politique » visant à le neutraliser, voire l’éliminer physiquement. Il accuse nommément des responsables du mouvement rebelle AFC/M23 d’être à la manœuvre, avec, selon lui, la bénédiction tacite du chef de la diplomatie rwandaise.
Le président du parti Nouvelle Génération pour l’Émergence du Congo (NOGEC) dit voir dans un tweet du ministre rwandais des Affaires étrangères une confirmation explicite de leur satisfaction face à son départ du gouvernement. Une posture qu’il juge révélatrice des tensions géopolitiques actuelles entre Kinshasa et Kigali.
Mutamba s’estimait abandonné par le gouvernement
Plus préoccupant encore, Constant Mutamba souligne dans sa lettre que sa sécurité personnelle aurait été compromise, sans que les institutions ne réagissent. « L’inaction du gouvernement face à ces menaces m’impose ce choix douloureux mais nécessaire », affirme-t-il, estimant que son intégrité physique n’est plus garantie dans l’exercice de ses fonctions ministérielles.
Fidèle à ses convictions républicaines, il conclut : « En tant que républicain, respectueux de la Constitution et des lois de notre pays, je vous remets ce jour ma démission. »
Une onde de choc dans la classe politique
Cette décision spectaculaire intervient alors que le climat politique reste tendu en RDC, notamment sur fond d’insécurité persistante à l’Est et d’accusations récurrentes contre le Rwanda. La démission de Mutamba, connu pour ses prises de position tranchées, vient raviver les inquiétudes sur la capacité de l’exécutif à gérer les menaces internes comme externes.
À l’heure où les institutions nationales s’efforcent de maintenir un équilibre fragile, cette sortie fracassante pose une question : qui sera le prochain à dénoncer le silence, ou à rompre les rangs ?

Je suis Journaliste, évoluant dans la ville de Kisangani, Province de la TSHOPO, en République démocratique du Congo. Contacts : +243 815 397 719 +243 854 309 033
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