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RDC : Muhindo Nzangi accuse Joseph Kabila d’avoir dirigé simultanément les FARDC et le M23

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Kinshasa, 1er juin 2025 — Le ministre du Développement rural, Muhindo Nzangi, relance une grave accusation à l’encontre de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange. Il l’accuse d’avoir été le véritable commandant des Forces armées de la RDC (FARDC) et du mouvement rebelle M23 durant plusieurs années, compromettant ainsi la stabilité militaire du pays.

Revenant sur un épisode marquant, Muhindo Nzangi affirme avoir été arrêté et condamné à trois ans de prison le 13 août 2013, après avoir tenu les mêmes propos lors d’une émission diffusée sur la radio de Magloire Paluku. À l’époque, il avait été poursuivi pour propagation de faux bruits.

« En 2013, j’avais dit que les FARDC et le M23 avaient le même commandant, Joseph Kabila. On m’a arrêté pour cela, mais aujourd’hui, les mêmes juges reconnaissent que j’avais raison », a-t-il déclaré.



Selon lui, cette infiltration à double niveau de l’armée nationale a durablement affaibli les capacités opérationnelles des FARDC, qui peinent encore aujourd’hui à contenir l’avancée du M23 dans l’est du pays.

« Joseph Kabila a dirigé l’armée pendant 18 ans, tout en entretenant le M23. Il a infiltré notre armée, voilà pourquoi elle est aujourd’hui incapable de gagner la guerre », accuse Nzangi.



Le ministre soutient également que l’ancien président nourrissait une ambition personnelle pour le Katanga, province dont il est originaire, évoquant une volonté de balkanisation :

« La passion de Kabila, c’était de s’approprier le Katanga. Il avait un projet clair de morcellement du pays. »



Enfin, Muhindo Nzangi appelle les acteurs politiques qui revendiquent aujourd’hui l’appui de Joseph Kabila à la prudence :

« Ceux qui croient bénéficier de son aide se trompent lourdement. Ce sont des apparences trompeuses. »



Ces accusations interviennent dans un contexte de recrudescence de l’insécurité dans l’Est, marqué par les affrontements entre les FARDC et le M23 soutenu, selon Kinshasa, par le Rwanda. Elles risquent d’alimenter davantage le débat sur les responsabilités politiques et militaires dans la dégradation prolongée de la situation sécuritaire en RDC.

La Rédaction

Je suis Journaliste, évoluant dans la ville de Kisangani, Province de la TSHOPO, en République démocratique du Congo. Contacts : +243 815 397 719 +243 854 309 033

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