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RDC: Le Com Miguel Bagaya, tire sa révérence, trois jours sa prise de fonction

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Isiro, 8 juillet 2025 — Triste nouvelle pour la Police nationale congolaise. Le commissaire supérieur principal Miguel Bagaya, récemment promu commissaire provincial adjoint en charge de l’administration logistique dans la province du Haut-Uélé, est décédé dans la nuit à Isiro, à peine quelques jours après sa prise de fonctions.

Officier expérimenté et apprécié de ses pairs, Miguel Bagaya avait quitté Kinshasa il y a seulement trois jours pour rejoindre son nouveau poste. C’est en chemin, à Kisangani, qu’il aurait fait un malaise, mais, malgré les signes de faiblesse, il aurait insisté pour poursuivre sa mission jusqu’à Isiro. « Il a tenu à aller jusqu’au bout, à rejoindre son lieu d’affectation. Malheureusement, le pire est arrivé », confie un proche collaborateur.

Avant sa nomination à Isiro, le commissaire Bagaya occupait les fonctions de chef de département chargé de la sécurité publique à Kinshasa. Il avait marqué de son empreinte les opérations de maintien de l’ordre lors des grandes manifestations politiques entre 2016 et 2018, période durant laquelle il s’était forgé la réputation d’un homme de terrain rigoureux, discipliné et résolu.

Surnommé « B52 » ou encore « Buffle One » dans les cercles policiers, Miguel Bagaya était également ceinture noire 1er dan en judo, spécialiste en techniques de combat, et instructeur au sein de la Police nationale congolaise. Ce juriste et économiste de formation alliait compétence académique et endurance physique, incarnant un profil rare et complet dans les rangs policiers.

Le général Sylvano Kasongo, ancien commandant de la police de la ville de Kinshasa, lui a rendu un hommage appuyé, saluant la mémoire d’un officier valeureux, loyal et toujours prêt à servir.

« Il doit être pleuré dans la dignité », a déclaré un ancien collègue, visiblement ému par cette disparition brutale.

Natif de la commune de Matete à Kinshasa, Miguel Bagaya laisse derrière lui une veuve et plusieurs enfants. Sa mort crée un vide non seulement au sein de la hiérarchie policière, mais aussi dans le cœur de ceux qui l’ont connu, côtoyé ou commandé.

La Police nationale congolaise, en deuil, perd un homme d’action, un formateur de générations, un leader.

Je suis Journaliste, évoluant dans la ville de Kisangani, Province de la TSHOPO, en République démocratique du Congo. Contacts : +243 815 397 719 +243 854 309 033

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