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L’accord de paix RDC–Rwanda : « La plume a triomphé du canon »

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Washington, 27 juin 2025 – C’est un jour que d’aucuns qualifient déjà d’historique. Ce vendredi, dans la capitale fédérale américaine, la République Démocratique du Congo et la République du Rwanda ont officiellement signé un accord de paix, sous l’égide de la diplomatie américaine et de partenaires multilatéraux. Un geste fort dans un contexte marqué par des décennies de tensions, d’hostilités militaires et de méfiances réciproques.

Parmi les premières réactions officielles congolaises figure celle du vice-ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté, Jean-Pierre Kezamudru Musisiri, qui n’a pas caché sa satisfaction. Dans une déclaration sobre mais puissante, il salue une victoire de la diplomatie sur la logique guerrière :

« La plume a triomphé du canon : la diplomatie agissante de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, un rempart contre la guerre d’agression rwandaise et de ses affidés de l’AFC/M23. »


Une diplomatie de rupture

Depuis son arrivée au pouvoir, le président Félix Tshisekedi a choisi de miser sur une diplomatie offensive et cohérente, rompant avec les hésitations du passé. Cette stratégie a permis d’internationaliser la question sécuritaire à l’Est, longtemps perçue comme une crise régionale, et d’en faire une priorité globale inscrite à l’agenda des grandes puissances.

Pour Kezamudru, l’accord signé à Washington est l’aboutissement d’une vision et d’un engagement politique constant, face à un agresseur qui, pendant trop longtemps, a profité de l’impunité :

« Paul Kagame, autrefois “stratège silencieux”, est en ce moment acculé, le dos au mur, incapable de cacher sa colère et sa vulnérabilité. Quand le prédateur devient la proie, les rôles s’inversent. »


Du bruit des armes au dialogue

La guerre qui déchire l’Est de la RDC depuis près de trois décennies a causé des millions de morts, des vagues de déplacés, des pillages systématiques de ressources et des violences sexuelles massives. La souffrance des populations a trop longtemps été reléguée au second plan.

Kezamudru souligne que ce nouvel accord constitue un tournant historique, qui dépasse les simples signatures diplomatiques :

« Dans une ère marquée par les conflits persistants, particulièrement à l’Est de notre pays, l’image de ces armes transformées en stylos bleus est plus qu’un symbole : c’est le reflet d’un basculement majeur. Là où régnaient les bruits des balles, des carnages, des viols, des pillages de nos ressources naturelles, des tortures, s’élèvent désormais les voix du dialogue et de la paix. »


Le pari du stylo contre le fusil

L’accord de paix signé à Washington prévoit notamment :

Le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des deux pays,

Le retrait progressif des troupes rwandaises,

La cessation du soutien aux groupes armés,

La démobilisation et la réintégration des combattants de l’AFC/M23,

Un mécanisme conjoint de suivi et d’évaluation.


Mais pour Jean-Pierre Kezamudru, le plus important reste le choix stratégique de la négociation :

« Plutôt que de répondre à la violence par la violence, le Chef de l’État a fait le choix audacieux de l’intelligence diplomatique. Résultat : les armes se sont tues, les efforts de stabilisation s’intensifient, et un nouvel espoir émerge dans les cœurs des Congolais, notamment ceux de l’Est longtemps meurtris. »


Une responsabilité historique

Pour le vice-ministre, cette avancée n’est pas un hasard. Elle est le fruit d’une vision politique claire, fondée sur la conviction que la paix est une responsabilité, pas une illusion. Il salue une RDC qui reprend son destin en main, qui ne subit plus les rapports de force régionaux, mais qui les transforme.

« Le stylo, dans les mains d’un dirigeant engagé, peut neutraliser les fusils. Et Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo en est la preuve éloquente. »


Vers une paix durable ?

Si l’accord de paix signé ce 27 juin soulève de nombreux espoirs, il devra encore faire ses preuves sur le terrain. Les populations attendent des gestes concrets : désarmement effectif, retour sécurisé des déplacés, justice pour les victimes et réformes sécuritaires. La communauté internationale, qui a appuyé cette initiative, sera également scrutée quant à sa capacité à accompagner durablement la mise en œuvre de cet engagement.

Mais pour l’heure, une chose est sûre : la République Démocratique du Congo envoie un signal fort au monde, en démontrant que, face à la guerre, la diplomatie reste l’arme la plus puissante.

La Rédaction

Je suis Journaliste, évoluant dans la ville de Kisangani, Province de la TSHOPO, en République démocratique du Congo. Contacts : +243 815 397 719 +243 854 309 033

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