Echos

Kisangani : des veuves et orphelins de militaires privés de leur solde de mai manifestent devant l’ANR

screenshot 20250529 185822.jpg

Kisangani, 29 mai 2025 — À Kisangani, plus d’une centaine de veuves et orphelins de militaires, bénéficiaires de la solde à travers la Banque FINKA, ont manifesté ce jeudi devant les bureaux de l’Agence nationale de renseignement (ANR). En colère, ils dénoncent le non-versement de leur rémunération du mois de mai, alors que la paie est censée avoir été effectuée.

« Après la paie, nos comptes sont restés vides. Nous avons contacté la Banque FINKA, mais aucune réponse favorable ne nous a été donnée », explique l’une des manifestantes.

Sans autres recours, ces ayants droit de militaires ont choisi de se faire entendre par un sit-in pacifique devant l’ANR, espérant interpeller les autorités compétentes. Parmi leurs inquiétudes, l’urgence des besoins quotidiens et la précarité qui s’accentue.

« Au moment où les élèves finalistes du secondaire se préparent à affronter les épreuves hors-session de l’examen d’État, comment allons-nous faire avec toutes les charges que nous avons ? », s’interroge une autre veuve, désemparée.

La scène a attiré l’attention du député provincial Joseph Yule Okoma, élu de Kisangani, qui passait par là. Intrigué par la foule assise à même le sol, l’élu a stoppé son véhicule pour échanger directement avec les manifestants.

Dans une démarche d’écoute et d’apaisement, l’honorable Yule Okoma a prêté une oreille attentive aux doléances de ces veuves et orphelins, promettant de porter leur cause devant les autorités compétentes.

« Je vais me battre pour que lumière soit faite sur cette situation et que les responsables soient interpellés », a-t-il déclaré sur place.

Réconfortés par cette intervention, les manifestants se sont dispersés dans le calme, en entonnant des chants de reconnaissance à l’endroit du député, qu’ils surnomment affectueusement « Mutu wa Batu », autrement dit l’homme du peuple.

Mais derrière les chants, demeure une inquiétude réelle : celle d’une injustice sociale qui, si elle persiste, risque de fragiliser davantage les plus vulnérables.

Je suis Journaliste, évoluant dans la ville de Kisangani, Province de la TSHOPO, en République démocratique du Congo. Contacts : +243 815 397 719 +243 854 309 033

Laisser un commentaire

Vous devez lire aussi ça