Kisangani : braquage armé à la polyclinique du Millénaire

Kisangani, 28 Mai. La vague d’insécurité qui secoue la ville de Kisangani depuis plusieurs mois vient une nouvelle fois de frapper, cette fois au cœur du système de santé. Dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 mai, vers 2h du matin, la polyclinique du Millénaire, située sur la sixième avenue, quartier Plateau Boyoma dans la commune Makiso, a été la cible d’un braquage à main armée.

Selon des sources sur place, les assaillants — au nombre indéterminé, cagoulés et armés — ont escaladé le mur du bâtiment par l’arrière, au niveau de la cuisine, avant d’entrer dans l’enceinte de la polyclinique. Les deux gardiens de nuit ont été maîtrisés, ligotés et cagoulés, avant que les malfaiteurs ne se dirigent vers les services internes.

Le personnel médical de garde, dont plusieurs infirmiers, a été violemment passé à tabac. « Ils sont allés chambre par chambre, en exigeant de l’argent. Ils ne cherchaient rien d’autre », confie sous anonymat un agent de santé présent au moment des faits.

Un butin ciblé

Les voleurs ont réussi à s’emparer du coffre-fort de l’établissement, contenant une somme estimée à 4 000 dollars américains. En fouillant plusieurs services, ils ont également vidé les caisses de la réception et du laboratoire. Des montants en espèces détenus par les malades ont aussi été emportés, notamment 300 dollars appartenant à un enfant de trois ans, destinés à couvrir les frais de son intervention chirurgicale prévue dans la journée.

Outre l’argent liquide, plusieurs téléphones portables appartenant aux patients et au personnel ont été volés. Aucun décès n’a été signalé, mais plusieurs victimes présentent des blessures liées aux violences physiques subies durant l’attaque.

Les autorités locales réagissent

Informées peu après les faits, certaines autorités politico-administratives se sont rendues sur les lieux pour constater les dégâts. L’intervention des services de sécurité a été confirmée, et une enquête a été ouverte.

Ce nouvel incident relance le débat sur la sécurité dans les zones urbaines de Kisangani, où les établissements publics comme privés sont de plus en plus ciblés par des actes de criminalité organisée.


Vava TSHIKAKA