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Isiro :  l’appel à la « ville morte » lancé par la Société Civile, rencontre une opposition.

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Isiro, 5 juillet 2025 – Alors que la Synergie de la Société Civile du Haut-Uele appelle à deux journées « ville morte » au début de la semaine prochaine, le conseiller communal de Mendambo, Gaston Kambale Kahothera, hausse le ton et dit clairement non à ce qu’il qualifie de « politique du chaos ». Dans une déclaration ferme à la presse, l’élu local dénonce une démarche précipitée et mal structurée, susceptible d’aggraver la misère de la population.

Une réaction critique à une initiative controversée

Sans nier le rôle central de la société civile dans la vie démocratique, le conseiller communal déplore cependant le manque de préparation du mouvement initié à Isiro. Selon lui, la lettre circulant sur les réseaux sociaux pour justifier l’appel à la paralysie des activités ne présente ni un argumentaire solide ni la preuve d’un processus de concertation préalable.

« Avant d’en arriver à décréter des journées ville morte, il aurait fallu épuiser toutes les voies pacifiques auprès des instances compétentes, notamment l’Assemblée provinciale, le gouverneur ou encore les ministères concernés », a-t-il affirmé.


Sur les tracasseries à Ngayo : le dialogue plutôt que la confrontation

Abordant les accusations de tracasseries sur la rivière Ngayo dans le territoire de Wamba, Gaston Kambale appelle à une réponse concertée. Il suggère la courtoisie routière et une collaboration étroite entre les services de l’État, les commerçants, les autorités locales et les ministères sectoriels.

« Il faut construire des solutions ensemble. C’est dans le dialogue qu’on protège les intérêts de tous, surtout ceux des populations les plus vulnérables », a-t-il insisté.


Accusations de détournement : appel à la prudence

Le conseiller communal a également réagi aux allégations de détournement de fonds publics formulées par certains acteurs de la société civile. Il a mis en garde contre la diffusion de propos diffamatoires sans preuves tangibles.

« Parler de ‘détournement répété’ sans éléments solides peut être assimilé à la propagation de fausses informations », a-t-il rappelé, appelant à la responsabilité des leaders d’opinion.


Désordre foncier à Akpokoma : une critique des propriétaires privés

Concernant la vente anarchique des concessions à Akpokoma, le conseiller pointe du doigt les propriétaires terriens qui, selon lui, morcellent leurs parcelles sans consulter les services fonciers. Il regrette qu’aucun espace ne soit réservé pour des infrastructures publiques essentielles : écoles, hôpitaux, marchés ou installations sportives.

« Ce genre de développement sauvage compromet gravement l’avenir urbain de notre ville », a-t-il dénoncé.


Projets d’infrastructures en pause : la faute au manque de financement

Interrogé sur la lenteur observée dans les projets majeurs tels que l’asphaltage des routes, la construction de l’Université de l’Uele ou de la nouvelle prison centrale, Gaston Kambale évoque un contexte budgétaire difficile. Il en appelle à la mobilisation citoyenne à travers l’acquittement des taxes locales.

« Si nous voulons que les projets avancent, chacun doit faire sa part. Cela commence par payer ses taxes », a-t-il déclaré, tout en apportant son soutien au gouverneur de province Jean BAKOMITO GAMBU.


Contre la paralysie économique : un appel au bon sens

Enfin, l’élu de Mendambo a mis en garde contre les effets délétères d’une paralysie volontaire de la ville à travers les journées « ville morte ». Dans une ville déjà fragilisée économiquement, il estime que toute action visant à bloquer les activités serait contre-productive.

« Une ville morte, c’est une économie morte. Et dans ce contexte, c’est la population qui en paie le prix fort », a-t-il prévenu.


Le gouvernement appelle à la sérénité

Pour rappel, le gouvernement provincial a appelé les habitants à vaquer librement à leurs occupations, malgré l’annonce des journées « ville morte ». De son côté, Gaston Kambale invite les citoyens du Haut-Uele à se désolidariser de ce mouvement et à faire preuve de discernement face aux tentatives de manipulation politique.

La Rédaction

Je suis Journaliste, évoluant dans la ville de Kisangani, Province de la TSHOPO, en République démocratique du Congo. Contacts : +243 815 397 719 +243 854 309 033

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