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Est de la RDC : l’enfer quotidien sous le joug du M23-AFC

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Kinshasa, 11 octobre 2025 — Le gouvernement congolais monte au créneau face à la recrudescence des violences dans les zones occupées par le M23-AFC, appuyé par l’armée rwandaise. Dans un communiqué officiel signé par le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Shabani Lukoo Bihango J., Kinshasa dénonce de graves violations des droits humains commises contre les populations civiles.

Plus de 272 assassinats et plus de 300 cas de viols recensés

Selon le communiqué, la situation dans les territoires occupés reste dramatique. Le gouvernement fait état de plus de 272 assassinats et exécutions sommaires, de plus de 300 cas de viols, ainsi que de nombreux cas de tortures, enlèvements, arrestations arbitraires et recrutements forcés.
Les rebelles du M23-AFC sont également accusés de pillage systématique, d’extorsion dans les écoles et les structures sanitaires, et de multiples formes de persécution visant à briser la résistance des populations locales.

Une administration parallèle imposée par les rebelles

Le document pointe du doigt la mise en place, par la coalition rebelle, d’une administration coutumière parallèle, installée en violation de l’autorité légitime de l’État. Cette structure informelle, selon Kinshasa, vise à saper la souveraineté nationale et à favoriser la balkanisation de l’Est de la République démocratique du Congo.

Violation de la gratuité de l’enseignement

Autre fait jugé particulièrement inquiétant : le prélèvement forcé de 17 % sur les frais scolaires dans les écoles primaires des zones sous contrôle du M23-AFC. Cette mesure, en totale contradiction avec la politique de gratuité de l’enseignement instaurée par le gouvernement, met en péril l’accès à l’éducation pour des milliers d’enfants.

Le gouvernement réaffirme sa détermination

Face à cette situation alarmante, le ministère de l’Intérieur rappelle que ces actes constituent une violation flagrante du droit international humanitaire. Le gouvernement congolais réaffirme sa ferme détermination à rétablir l’autorité de l’État, à protéger les populations civiles et à traduire en justice les auteurs de ces crimes.

Kinshasa appelle enfin la communauté internationale à prendre la mesure de la gravité de la situation dans l’Est du pays et à soutenir les efforts de stabilisation en cours.

ZK

Je suis Journaliste, évoluant dans la ville de Kisangani, Province de la TSHOPO, en République démocratique du Congo. Contacts : +243 815 397 719 +243 854 309 033