
Buta, 14 mai 2025 – De nouvelles suspensions d’agents publics viennent renforcer la virulence de la récente déclaration politique de l’UDPS/Tshisekedi, Fédération du Bas-Uélé, qui accuse le gouverneur Mike David Mokeni Amisi d’une gestion « désordonnée et clanique » menaçant l’avenir de la province.
Le parti présidentiel reproche au gouverneur de s’éloigner de la vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en privilégiant uniquement les membres de son propre parti politique, au détriment d’autres formations pourtant riches en jeunes cadres réformateurs.
Cette position a été exprimée publiquement par Polydor Kanaka Bedenga, président fédéral de la ligue des jeunes UDPS/Bas-Uélé, lors d’un point de presse. Selon lui, cette politique d’exclusion freine le développement socio-économique de la province.
Une administration en crise
Sur le terrain administratif, le constat est alarmant : huit mois d’arriérés de salaires, non-formalisation des cabinets, absence de frais de fonctionnement et démotivation générale au sein du gouvernement provincial. L’UDPS évoque un climat de travail dégradé, incompatible avec les principes de bonne gouvernance.
Accusation de récupération et dérive autoritaire
L’UDPS accuse également le gouverneur de s’approprier les projets réalisés par le gouvernement central, tout en négligeant la mise en œuvre de son propre programme d’action pourtant voté par l’Assemblée provinciale.
Pire encore, le parti dénonce une gouvernance tyrannique, marquée par l’exclusion, le favoritisme et la concentration des décisions entre les mains d’un cercle restreint. Une dérive qui, selon l’UDPS/Tshisekedi, trahit l’esprit d’ouverture prôné par l’Union sacrée de la Nation.
Appel au président Tshisekedi
La Fédération appelle à une réaction ferme du Chef de l’État et exhorte les élus du peuple à une prise de conscience face à cette gestion qu’elle juge préoccupante. Un réajustement urgent est exigé pour éviter une rupture politique locale.
Cette sortie médiatique illustre un malaise croissant au sein même de l’Union sacrée, et remet sur la table la question de la gouvernance dans les provinces reculées comme le Bas-Uélé.
La Rédaction