Tshopo : les femmes rurales formulent des recommandations fortes pour leur autonomisation

Kisangani, 22 octobre 2025 — La table ronde provinciale des femmes rurales de la Tshopo a pris fin ce mercredi au Centre Monseigneur Grison de Kisangani. Organisée par le Réseau national des associations de femmes rurales (RENAFER) avec l’appui de l’Agence belge de coopération internationale (Enabel), cette rencontre de deux jours a réuni des dizaines de femmes venues de différents territoires de la province. Objectif : échanger sur leur autonomisation et leur participation active au développement communautaire.

Deux jours d’échanges et de réflexion

Pendant deux jours, du 21 au 22 octobre, les femmes membres du RENAFER ont pris part à des discussions approfondies sur les réalités qu’elles vivent au quotidien, les obstacles à leur développement et les pistes pour renforcer leur rôle dans la société. Ces assises ont permis de partager des expériences, d’identifier les défis communs et surtout de proposer des solutions concrètes.

Selon les organisatrices, cette table ronde s’inscrivait dans le cadre de la Journée internationale de la femme rurale, célébrée cette année sous le thème : « Pour toutes les femmes et les filles, égalité et autonomisation. »

Des recommandations pour un changement durable

Au terme des travaux, les participantes ont formulé plusieurs recommandations à l’endroit de différents acteurs. Elles appellent notamment :

La femme rurale à s’ouvrir davantage à la collaboration, au partage d’expériences et à la lutte collective contre la pauvreté ;

L’État congolais à soutenir les lois favorables à la femme rurale, à baisser les prix dans les secteurs essentiels pour alléger les conditions de vie des ménages, et à subventionner les initiatives féminines en milieu rural ;

Les femmes rurales à ne pas baisser les bras dans leur quête d’autonomisation économique et sociale ;

La société civile à jouer pleinement son rôle d’encadrement, de sensibilisation et de vulgarisation des textes légaux en faveur des femmes rurales.

En définitive, les participantes demandent l’application effective de l’ensemble de ces recommandations pour un réel changement dans leurs conditions de vie et leur participation au développement local.

Des encouragements de la part des autorités

Présente à la cérémonie de clôture, l’ingénieure Lydie Empata Sonisia, conseillère technique de la ministre provinciale de l’Environnement, a salué la détermination de ces femmes rurales qu’elle qualifie de « porteuses d’un changement durable ». Elle a encouragé les partenaires techniques et financiers à poursuivre leur accompagnement pour la mise en œuvre des résolutions issues de cette table ronde.

Une volonté commune de bâtir un avenir meilleur

Les femmes rurales de la Tshopo, visiblement satisfaites de la réussite de ces assises, ont exprimé leur gratitude envers Enabel pour son soutien constant. Elles affirment être prêtes à s’engager davantage dans la voie de l’autonomisation et à travailler main dans la main pour le développement de leurs communautés.

Cette table ronde du RENAFER marque ainsi une étape importante dans la promotion de l’égalité des chances et l’émancipation de la femme rurale en province de la Tshopo.

Pascal Kazadi