ISTM-Kisangani :Un geste d’humanisme du prof G.T Kakumbi

ISTM-KIS, juillet 2025 – Ce qui aurait pu passer pour un simple incident de séance académique est devenu une véritable leçon d’humanité et de pédagogie, ce jour-là à l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Kisangani (ISTM-KIS).

Alors que se tenait une séance de direction des mémoires pour les étudiants de L2 du département PADEM, un bébé s’est mis à pleurer dans la salle. L’enfant, fils d’une étudiante, perturbait malgré lui l’atmosphère de concentration requise pour les échanges entre les étudiants et leur encadreur. Quelques collègues ont alors demandé à la jeune maman de calmer son enfant, soucieux de ne pas perdre le fil des orientations données pour la rédaction de leurs travaux de fin de cycle.

Mais c’est à ce moment précis que le Directeur des mémoires, le Professeur Grison-Trésor KAKUMBI BELUMBA, a surpris l’assistance par un geste inattendu : il s’est levé, non pas pour réprimander la mère, visiblement désemparée, mais pour prendre lui-même le bébé dans ses bras. Un geste fort, chargé de sens.

Aussitôt, le silence est revenu dans la salle. L’enfant, apaisé, s’est tu. Le travail a pu se poursuivre dans une ambiance sereine et studieuse. À la fin de la séance, près d’une heure plus tard, les étudiants, profondément touchés, ont spontanément applaudi leur professeur. Nombreux ont ensuite sollicité des photos avec lui, en guise de reconnaissance pour sa simplicité, son humanisme et son sens du devoir.

Interrogé, le professeur Kakumbi a déclaré avec émotion :

« L’enfant pendant la grossesse est pour sa mère, mais une fois né, il est à nous tous, dit la sagesse congolaise. À chaque fois qu’il faut porter secours à un enfant, qu’il soit en famille ou dans la rue, faisons-le. Si une élève enceinte ne doit pas être renvoyée de l’école, il en est de même d’une fille-mère ou d’une épouse-mère à l’université. Nous devons créer des conditions qui encouragent les filles-mères et les femmes mariées à poursuivre leurs études. »

Ce geste simple mais profondément symbolique vient rappeler l’importance d’une éducation inclusive, bienveillante et adaptée à la réalité de toutes et tous. En posant cet acte, le professeur Kakumbi n’a pas seulement calmé un enfant : il a aussi éveillé les consciences sur les enjeux d’égalité et d’accès à l’éducation pour les jeunes femmes en situation de maternité.

La Rédaction