RDC – Interpellation du DG de Kis24.info : la rédaction alerte et demande le respect des droits fondamentaux

Kisangani, 24 juin 2025 – Une vive inquiétude traverse le paysage médiatique congolais depuis ce mardi matin, à la suite de l’interpellation de Serge Sindani, Directeur Général du média en ligne Kis24.info. Selon un communiqué officiel rendu public et signé par Gaston Mukendi, au nom de la rédaction, cette interpellation est intervenue aux alentours de 10h00, sur ordre d’un officier supérieur de l’armée agissant pour le compte de la hiérarchie militaire.

À l’heure actuelle, Serge Sindani est gardé par les services de sécurité, et il devrait passer la nuit sous leur surveillance, précise le communiqué.

Une inquiétude partagée, une confiance réaffirmée

Dans son message, la rédaction de Kis24.info dit exprimer sa vive inquiétude face à cette situation, qu’elle qualifie d’inattendue et préoccupante, mais tient néanmoins à réaffirmer sa confiance dans les forces armées de la République. Elle appelle ces dernières au respect strict des droits fondamentaux de son Directeur Général, notamment en matière de détention légale et humaine, conformément aux lois de la République démocratique du Congo et aux engagements internationaux du pays.

Un engagement réitéré à informer avec responsabilité

Malgré ce climat tendu, Kis24.info insiste sur sa volonté de poursuivre sa mission d’information, qu’elle dit exercer en toute responsabilité, au service de la vérité, de la transparence et de l’intérêt public.

« Nous restons fidèles à notre ligne éditoriale, déterminés à continuer d’informer nos lecteurs avec professionnalisme, même dans des circonstances difficiles », conclut le communiqué de la rédaction.


L’affaire reste en cours d’évolution, et aucune communication officielle n’a encore été faite par les autorités militaires quant aux raisons précises de cette interpellation.

Contexte

Kis24.info est l’un des médias en ligne les plus suivis dans la province de la Tshopo, et couvre régulièrement l’actualité politique, sécuritaire et sociale en République démocratique du Congo. Cette interpellation soulève donc de nombreuses interrogations dans les milieux journalistiques et auprès des défenseurs de la liberté de la presse.