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Kinshasa : La NOGEC annule sa marche contre l’injustice – la montée en puissance de Constant MUTAMBA inquiète la classe politique

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Kinshasa, 22 juin 2025 — La grande marche pacifique prévue ce dimanche à Kinshasa pour dénoncer l’instrumentalisation de la justice contre le ministre Constant Mutamba Tungunga n’aura finalement pas lieu. À la surprise générale, c’est la Nouvelle Génération pour l’Émergence du Congo (NOGEC), organisatrice de cette manifestation, qui a annoncé elle-même l’annulation de l’événement. Une décision inattendue qui suscite interrogations et spéculations au sein de l’opinion publique.

Une décision stratégique ?

Prévue comme une démonstration de force citoyenne pour dénoncer ce que les initiateurs qualifient de “harcèlement politico-judiciaire” contre Constant Mutamba, cette marche avait suscité une forte mobilisation. À travers les provinces, les militants de la NOGEC et de nombreux citoyens étaient prêts à marcher pacifiquement en solidarité avec le jeune ministre.

Mais dans un revirement de dernière minute, la NOGEC a choisi de surseoir à cette action publique. Officiellement, le mouvement invoque des “considérations stratégiques” et appelle ses membres à la retenue.

“Nous avons pris acte de la sensibilité de la situation. Notre engagement pour l’État de droit reste intact, mais la marche est reportée jusqu’à nouvel ordre”, indique un responsable du bureau politique de la NOGEC qui s’est confié à notre rédaction.


Une popularité qui dérange ?

Derrière cette annulation, plusieurs sources proches du dossier évoquent des pressions indirectes et un climat de tension alimenté par la popularité grandissante de Constant Mutamba sur la scène nationale. Sa posture de jeune leader indépendant, critique à l’égard de certaines pratiques au sein de l’appareil d’État, semble provoquer des inquiétudes dans certains cercles du pouvoir.

“Ce n’est pas la marche qui fait peur, c’est la personne de Constat Mutamba et l’élan populaire qu’il incarne. C’est un signal fort que certains redoutent”, confie un analyste politique de Kinshasa.


Charismatique, engagé et suivi par une large frange de la jeunesse, Mutamba est vu par plusieurs observateurs comme l’un des rares hommes politiques capables de fédérer au-delà des clivages traditionnels. Une qualité qui, dans le contexte politique actuel, suscite autant d’admiration que de méfiance.

Un recul ou un repositionnement ?

Pour la NOGEC, cette décision ne représente pas un recul mais plutôt un repositionnement stratégique. L’organisation affirme qu’elle poursuivra son combat contre l’injustice à travers d’autres formes d’actions : plaidoyers institutionnels, campagnes médiatiques, consultations communautaires.

“La lutte ne s’arrête pas à la rue. Nous savons où se joue la vérité. Et nous continuerons à porter haut la voix de la justice, au nom du peuple”, a martelé un responsable du mouvement lors d’un briefing improvisé.


L’opinion divisée

L’annulation de la marche provoque des réactions contrastées. Certains y voient une sage décision pour éviter la provocation dans un climat politique tendu, tandis que d’autres y perçoivent un signe de pression ou de frilosité face à un pouvoir qui montre les dents.

Sur les réseaux sociaux, les partisans de Mutamba expriment leur déception mais aussi leur détermination à rester mobilisés. Plusieurs messages d’encouragement au ministre circulent sous les hashtags #JusticePourMutamba et #NonÀLInjustice.


Conclusion

En annulant volontairement sa propre marche, la NOGEC vient de démontrer sa capacité à faire preuve de maturité politique. Mais ce geste stratégique pourrait bien renforcer, plutôt qu’étouffer, la dynamique populaire autour de Constant Mutamba. Une figure montante qui, malgré les obstacles, continue de cristalliser les espoirs d’une jeunesse en quête de rupture.


La rédaction

Je suis Journaliste, évoluant dans la ville de Kisangani, Province de la TSHOPO, en République démocratique du Congo. Contacts : +243 815 397 719 +243 854 309 033

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