RDC : Complot contre un Héro Panafricain

Kinshasa, 14 juin 2025 — Une affiche virale diffusée sur les réseaux sociaux par les militants de la Nouvelle Génération pour l’Émergence du Congo (NOGEC) place leur président national, Constant Mutamba, dans les pas des grandes figures panafricaines. Le visuel porte un message fort : « Victime d’un complot mafieux, Constant Mutamba sur les traces de nos héros panafricains », illustré par les portraits de Nelson Mandela et Patrice Lumumba.

Selon les partisans de Mutamba, cette campagne vise à alerter l’opinion publique sur les persécutions politiques dont est victime leur leader. Sans désigner nommément les présumés auteurs de ce « complot mafieux », ils évoquent des manœuvres orchestrées par des acteurs politiques qui se sentiraient menacés par la lutte du jeune avocat pour une justice équitable et un État de droit véritable.

Constant Mutamba, figure montante de la scène politique congolaise et militant engagé depuis ses années universitaires, est réputé pour son franc-parler et ses positions critiques à l’égard de certaines pratiques au sein des institutions. Cette posture, selon ses proches, lui aurait attiré de nombreuses inimitiés dans les hautes sphères de pouvoir.

Dans les milieux universitaires et intellectuels, cette situation commence à susciter de vives inquiétudes. Plusieurs chercheurs et analystes s’interrogent désormais sur l’avenir de la justice en République démocratique du Congo, estimant que la diabolisation de ceux qui militent pour son indépendance constitue un signal inquiétant.

« Lorsqu’un acteur politique est combattu non pas pour des faits établis, mais parce qu’il revendique une justice forte et impartiale, c’est toute la démocratie qui vacille », commente un juriste universitaire de Kinshasa, sous couvert d’anonymat.

Pour les militants de la NOGEC, cette campagne n’est qu’un début. Ils promettent de continuer à mobiliser pour défendre leur leader, qu’ils considèrent comme un symbole de courage face à un système jugé oppressant.

Le climat politique reste donc tendu, et le dossier Mutamba continue d’alimenter les débats, à la croisée des chemins entre stratégie de communication, mobilisation populaire et crise de confiance envers les institutions judiciaires du pays.

Pascal Kazadi