
Kisangani : des étudiants de l’UNIKIS plaident pour une ville sans plastique à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement


Kisangani : des étudiants de l’UNIKIS plaident pour une ville sans plastique à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement
KISANGANI Le 05 Juin 2025— À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée chaque année le 5 juin, les étudiants de la faculté de gestion des ressources naturelles renouvelables de l’Université de Kisangani (UNIKIS) ont organisé une conférence de sensibilisation autour du thème : « Jeunesse et environnement : bâtir la ville de Kisangani sans plastique ».
Cette initiative avait pour objectif de mobiliser la jeunesse locale, en particulier les étudiants, autour de la problématique de la gestion des déchets plastiques, omniprésents dans les quartiers, les marchés et les cours d’eau de la ville.
« Le thème mondial cette année porte sur les déchets plastiques non dégradables. Ces déchets constituent un véritable danger pour notre avenir », a souligné Déborah Lekakwa, coordinatrice de la Fondation pour les Cadres, invitée à intervenir lors de cette rencontre.
Une prise de conscience urgente
Déborah Lekakwa a fait remarquer que la majorité des habitants de Kisangani utilisent encore des plastiques à usage unique sans savoir comment en gérer les déchets. « À travers cette conférence, nous avons proposé des alternatives concrètes pour aider les jeunes à adopter de meilleures pratiques. Notre souhait est de voir ces idées mises en œuvre sur le terrain », a-t-elle expliqué.
Elle a cité en exemple des pays comme le Rwanda et le Kenya, qui ont adopté des politiques strictes de gestion des déchets plastiques. En RDC, la ville de Goma se distingue aussi, où des jeunes conçoivent des sacs réutilisables pour remplacer les sachets plastiques, qui mettent jusqu’à 400 ans à se dégrader.
« Une mauvaise gestion de ces déchets entraîne des inondations, pollue nos rivières, menace la biodiversité aquatique, fait muter les poissons et affaiblit le bétail. L’homme est le premier à en souffrir », a-t-elle averti.
Plastiques brûlés, santé en danger
L’un des autres sujets abordés a été l’incinération des déchets plastiques, une pratique dangereuse mais encore courante. « Cela libère des substances toxiques dans l’air, responsables de maladies pulmonaires, cardiovasculaires et de cas de pneumonie », a souligné un des intervenants.
Des jeunes motivés à passer à l’action
Parmi les participants, plusieurs étudiants ont salué cette initiative et exprimé leur volonté de changer leurs comportements. Stany Osako, étudiant en master 1 à la faculté de gestion des ressources naturelles renouvelables, témoigne :
« En tant que jeune, j’ai pris conscience des dangers liés aux déchets plastiques. Les mécanismes proposés par les intervenants nous donnent des pistes concrètes pour réduire leur usage dans notre quotidien. »
Une reconnaissance symbolique
Pour clôturer cette conférence, Déborah Lekakwa a remis des brevets de participation aux étudiants présents, en guise d’encouragement à poursuivre l’engagement environnemental.
« L’environnement est l’affaire de tous. Agissons ensemble pour une Kisangani propre, verte et résiliente », a-t-elle conclu.
Judith BASUBI


Je suis Journaliste, évoluant dans la ville de Kisangani, Province de la TSHOPO, en République démocratique du Congo. Contacts : +243 815 397 719 +243 854 309 033
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