Crises en RDC : Fayulu propose un pacte social et un front patriotique

Kinshasa,  Jeudi 05 juin 2025

« Le pays est dans une passe très difficile. Nous sommes attaqués de partout. Nous avons besoin de la cohésion nationale. »


C’est en ces termes que Martin Fayulu Madidi a résumé l’urgence de la situation nationale, à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, ce jeudi 5 juin.

Un appel à la cohésion nationale

Dans un contexte de crise multidimensionnelle – sécuritaire, sociale et politique – Martin Fayulu a insisté sur la nécessité pour tous les Congolais de se retrouver du même côté de l’histoire, celui de la patrie :

« Je suis venu lui dire que nous n’avons pas 36 solutions. Nous devons créer un camp de la patrie, donc un camp des gens qui luttent pour leur pays. »


Le dialogue comme voie de sortie

Face à la gravité de la situation, l’opposant politique a réaffirmé que le dialogue reste la seule voie pacifique et responsable à privilégier :

« Avec toutes les crises que nous avons, la solution, c’est un dialogue. »


Il a, à cet effet, plaidé pour une rencontre rapide entre le chef de l’État et les responsables religieux de premier plan dans le pays :

« Je lui ai demandé de tout faire pour rencontrer les évêques de la CENCO et les pasteurs de l’ECC, pour discuter du Pacte social qu’ils proposent, et voir comment le mettre en avant. Il m’a compris, et il va donner sa réponse très rapidement. »


Un devoir de mémoire et de résistance

Martin Fayulu a également exprimé sa profonde compassion pour les populations congolaises meurtries par l’insécurité persistante dans l’est du pays :

« Nous sommes Congolais. Nous avons des frères et sœurs qui souffrent, des enfants qui dorment à la belle étoile. Des gens meurent tous les jours à Goma, Bukavu, Beni, Butembo… Des milliers de Congolais sont maltraités et tués par ceux qui ont occupé nos territoires. »


Il a martelé sa position sur l’intégrité territoriale de la RDC :

« Nous sommes humains. Nous avons lutté pour ce pays. Nous n’avons pas lutté pour que le Congo soit balkanisé. Jamais, sous notre ère, le Congo ne sera balkanisé. »


Conclusion : une main tendue pour l’intérêt supérieur de la Nation

En terminant, Martin Fayulu a insisté sur l’importance de recevoir les pères spirituels pour construire ensemble un avenir meilleur pour le pays :
« Je suis venu pour ça. Et j’ai insisté que le dialogue est très nécessaire. Il faut qu’il reçoive les pères spirituels. »