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Affaire « Petit Balthasar » à l’UNIKIS : la grossesse justifie-t-elle l’exclusion scolaire définitive ?

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Kisangani,27.Mai. Une semaine après la révélation d’un scandale impliquant le président des élèves du Groupe scolaire de l’UNIKIS, accusé d’avoir mis enceintes deux filles finalistes, l’établissement a confirmé le renvoi définitif des trois élèves concernés. Motif évoqué : atteinte à l’intégrité morale.

Mais cette décision suscite l’indignation de plusieurs voix, dont celle de Paluku Kiyani, responsable de l’ONG EJAD (Enfance et Justice Active pour le Développement), une organisation de défense des droits des enfants. Il dénonce une décision prise sous le coup de l’émotion, sans considération du droit fondamental à l’éducation.

> « Une grossesse n’est pas un crime. C’est un accident souvent dû à l’absence d’éducation sexuelle. Pourquoi bloquer l’avenir de la jeunesse pour cela ? », s’interroge Paluku. « Ces enfants pourraient devenir demain présidents, ministres ou gouverneurs. C’est inacceptable de les priver d’un tel avenir. »



Le principal concerné, surnommé « Petit Balthasar », rejette également la version officielle. Dans une déclaration adressée à notre rédaction, il affirme n’avoir enceinté qu’une seule élève, et cela pendant les vacances, avec l’accord tacite de l’administration informée. Il déplore un traitement médiatique injuste et biaisé, estimant n’avoir jamais été contacté pour donner sa version.

Derrière les faits, une question centrale émerge : la grossesse doit-elle être sanctionnée par l’exclusion scolaire ? Pour plusieurs défenseurs des droits humains, cette approche est discriminatoire et contre-productive.

> « On confond faute morale et droit à l’instruction. Dans une école ou une université, c’est le savoir qui doit primer. Ce n’est pas une église », insiste Paluku, estimant que les écoles doivent revoir la nature des sanctions, en évitant de compromettre irrémédiablement le parcours scolaire des jeunes.



Des ONG appellent désormais les autorités éducatives à reconsidérer cette décision et à privilégier une approche éducative et réparatrice. Car défendre le droit à l’éducation, même en cas de faute ou d’erreur de jeunesse, c’est aussi protéger l’avenir de toute une génération.

La Rédaction

Je suis Journaliste, évoluant dans la ville de Kisangani, Province de la TSHOPO, en République démocratique du Congo. Contacts : +243 815 397 719 +243 854 309 033

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